Attendre son deuxième enfant : un deuxième trimestre mitigé

Je vous racontais ici mon premier trimestre de cette deuxième grossesse : ayant vécu pas mal de symptômes, j’attendais avec impatience cette lune de miel promise au 2e trimestre. D’autant plus que pour la grossesse de Ty’Pêche, j’avais vécu un bain de paillettes et de douceur depuis le 4e mois jusqu’à la fin. Alors, comment s’est passé ce deuxième trimestre ?

Dur labeur. Hélas, les symptômes se sont invités à un after non désiré. Mes nausées ont duré jusqu’au 5e mois, et ma fatigue ne s’est jamais vraiment envolée. Au début du 4e mois, je conviens avec ma SF de laisser passer Octobre et de voir ensemble, après les vacances scolaires, comment je sentais la poursuite du travail. Elle m’annonce qu’avec la situation Covid-19, les recommandations de la Médecine du travail me feront m’arrêter fin Décembre quoiqu’il arrive (à moins que je fasse des pieds et des mains pour poursuivre). Ma Chef en or m’aménagea un emploi du temps adapté qui incluait 1 voire 2 jours de consultations par semaine (donc, de bureau = pas de piétinement, pas de ports de charges, pas de manutention) et je posais quelques RTT pour m’offrir des semaines à 4 jours. Malgré cela, alors que j’embauchais fraîche comme la rosée du matin, dès 3h de travail j’avais déjà une tête de zombie, des contractions et un niveau d’énergie proche du zéro (obsolescence programmée ?). J’étais d’une inefficacité édifiante, je culpabilisais de voir mes collègues filer sous mon nez « Laisse, je vais le faire » et je me sentais absolument inutile. C’est donc au commencement de mon 5eme mois que j’abaissai les armes : un arrêt de travail qui me soulagea grandement, bien que j’eus une pointe de déception de me voir arrêtée avant même l’échographie T2 (c’était un auto-objectif ridicule mais que je n’arrivais pas à dépasser).

Arrêt de travail. J’ai passé ma toute première semaine à ne rien faire, littéralement rien : je me levais tard (Chéri gérait l’école le matin), je zonais en pyjama sur l’ordinateur, je scrollais les réseaux sociaux en lisant tout et surtout n’importe quoi, je restais seule (Novembre 2020 = période de restrictions sociales Bis) et la simple idée de devoir cuisiner ou passer l’aspirateur me décrochait un soupir infini. Cependant je ne me sentais pas mal : ces premiers jours m’ont permit de lâcher prise à un point phénoménal. D’ailleurs, alors que j’étais à 22sa (20 semaines de grossesse, soit un peu plus de la moitié), jusqu’alors je ne sentais quasiment pas les mouvements de ce bébé. C’était une situation angoissante et culpabilisante, car j’avais vraiment l’impression de ne pas lui donner d’importance et que la seule place qu’il réussissait à se faire, c’était dans mon bidon de plus ne plus proéminent. Cette semaine de lâcher, combinée à l’échographie qui eu lieu dans la foulée, a favorisé une prise de conscience de sa petite présence et une communion, enfin, entre lui et moi. J’ai donc sentis les mouvements de la Cacahuète plus tardivement que pour Ty’Pêche !

L’échographie T2. Pour une fois, je m’y rendais sereinement, accompagnée de Chéri bien entendu. L’examen dura presque 1 heure, bébé Cacahuète semblant être un adepte du cache-cache et une force tranquille : la Sage-femme échographe me confirmait que ce bébé ne bougeait pas beaucoup, mais qu’il n’en était pas moins en pleine forme et savait protester lorsqu’on l’embêtait un peu trop. D’un avis unanime nous refusâmes de nouveau de dévoiler son sexe, comme nous l’avions fait pour notre aînée.

Un bon en avant. Le mois de Décembre opéra un changement : alors que mon bidon ralentit sa super-croissance, bébé Cacahuète prit ses aises et le fit savoir. Le 6ème mois fut celui des premiers mouvements visibles sous la peau, des premiers contacts avec Chéri et Ty’Pêche, des grandes galipettes, des décharges électriques dans le pubis et du karaté sous les côtes. Ce fut le moment où je me sentais enfin en osmose avec ma grossesse et ce bébé, où je m’épanouissais, où je profitais ! Pour ne rien gâcher, je passais le test HGPO qui me confirmais que cette grossesse ne souffrait pas de diabète gestationnel : heepee !! Alors que passaient les fêtes, je me rendais compte avec effarement que j’entrais dans le 3ème trimestre… et le petit « Tic Tac » s’insinuait dans ma tête !

Le cheminement de Ty’Pêche. C’est un exercice délicat, mais aussi enrichissant, que de voir cet évènement se constituer dans l’esprit d’une enfant de 3 ans. Ty’Pêche a été perturbée par l’idée que j’arrête de travailler : en effet pourquoi devait-elle aller à l’école, alors que sa maman restait à la maison ? Il fallut plusieurs semaines pour qu’elle s’y résigne.
Elle nous inonde de questions, des plus banales aux plus mystiques : Que mangera le bébé ? Ou dormira-t-il ? Aura-t-il un nombril ? Ira-t-il dans la même crèche qu’elle ? Comment sort-il du ventre ? Nous avons à coeur de ne pas lui mentir, nous nous efforçons donc de lui répondre avec honnêteté et de façon adaptée.
Elle a un besoin de contact et de présence très fort , surtout avec moi.

Parce que j’ai un rapport délicat à ma place d’aînée de fratrie, je ne la place jamais en tant que grande soeur ou aînée, je ne lui parle pas de supériorité ni de responsabilité vis à vis de la Cacahuète, et mon Dieu je ne lui dis pas qu’elle n’aura plus ses parents pour elle : elle est et restera un enfant, notre enfant certes la première, celle qui nous a vu naître comme parents ; les places dans la famille seront, oui, bousculées, parce qu’il faudra insérer une 4ème personne dans notre cercle ; cependant je ne veux pas qu’elle revêtisse un costume de « grande » ou de « modèle », qui serai trop imposant pour cette petite personne de 3 ans et demi. J’imagine que ça sera une adaptation de tous les instants une fois bébé présent !

Nouveau comparatif des babybumps : la différence est moins nette, mais j’ai quand même pris globalement plus d’embonpoint pour cette 2ème grossesse !

Et c’est ainsi que se clôture le deuxième trimestre, celui de « la lune de miel » et de l’énergie débordante dans la légende urbaine… A très vite pour une revue du T3 !

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